Présentation du DM-lab, équipe de recherche sur le Design des milieux
Le DM-lab a vocation à développer une recherche sur le Design des milieux.
Face aux enjeux écologiques, économiques, sociaux, politiques et culturels, les chercheur·e·s du DM-lab interrogent les relations entre individu(s) et milieu(x). Les recherches questionnent la capacité du design à comprendre, représenter les médiations, à créer de nouvelles relations, réparer et renouveler les modes d’existence des individus et des milieux.
Une vison holistique englobant tous les vivants et leur environnement. Les chercheur.e.s du DM-lab interrogent simultanément les deux dimensions de la relation entre individu(s) et milieu(x), d’une part, comme support de l’individuation et, d’autre part comme contribution à la qualité des milieux existants ou nouveaux. Le concept d’individuation s’applique à l’individu, aux groupes (individuations collectives), à l’ensemble du vivant et s’étend dans une perspective simondonienne aux objets techniques. Tous les individus vivants sont considérés comme des sujets agissant dans leurs milieux propres et la somme des milieux constitue l’environnement.
La recherche interroge les échanges entre milieu(x) et environnement, entre le local et le global. Cette « ontologie méso-logique » (Berque) donne au design des milieux son horizon éthique qui tient compte à la fois de l’ensemble du vivant et de la totalité de l’environnement. Il englobe simultanément les deux pôles de la relation : l’individuation et la contribution à la qualité de l’environnement. La recherche porte sur la création d’une relation juste entre milieux et individus qui ne soit pas au bénéfice ou au détriment des uns ou des autres.
Transformation des modes de vie et des milieux. La relation entre individu(s) et milieu(x) n’est pas univoque, si les milieux sont transformés par l’activité du vivant, celui-ci est également transformé par sa communication avec les milieux. Cette réciprocité détermine un principe du design des milieux : les crises affectant les milieux de vie – crises écologiques, climatiques, crise de la démocratie, etc. ne peuvent être résolues sans transformer nos activités et plus généralement nos modes de vie. Ce principe donne son horizon politique au design des milieux. Il fait du design des milieux un design de l’écologie politique. La recherche interroge la capacité du design à contribuer à la transformation de nos modes de vie et de l’environnement dans un objectif de durabilité.
Trois axes de recherche. Dans le design des milieux, le sujet n’est pas abstrait de sa corporéité, de son lieu, de ses activités. L’individu est appréhendé dans sa totalité somato-psychique et il est considéré avec son milieu associé (Simondon). La recherche du DM-lab est une enquête interdisciplinaire et transdisciplinaire sur la qualité de cette relation, sur les méthodes et le sens de la pratique du design qui se déploie dans l’écart séparant association et dissociation (Stiegler). La recherche contribue à la connaissance en design. Elle est située et prend place dans un ensemble hétérogène de milieux technicisés : un territoire rural, une ville, un hôpital, un site industriel, une administration, etc. Dans ces situations, la recherche interroge les activés de production et de consommation, le travail, l’œuvre et les modalités de l’action (Arendt) telles que la lutte, le soin, l’empowerment, etc.
La recherche en design du DM-lab dans son approche systémique des sujets, des milieux et des activités se déploie dans les trois axes de recherche suivants :
• Soins, Corps, Écologies ;
• Créativités des milieux ;
• Langages plastiques du design
