La conception des Trophées de l’Économie Solidaire proposent, cette année, un flashback vers la genèse des objets, là où tout commence : les ateliers, les usines. Les productions humaines délaissent une quantité considérable de matière. L’enjeu est alors de partir à la conquête de l’Est, de se ruer vers les gisements de chutes et de déchets industriels pour les revaloriser en matière précieuse. Un ensemble d’entreprises du réseau de l’Economie Solidaire du département a été identifié et cartographié. Dans une démarche de Design prenant en compte les milieux de vie, les étudiants de troisième année de l’option design de l’ENSAD ont utilisé et complété cette base de données pour la conception des trophées.
Plusieurs acteurs de l’ESS ont présenté aux étudiants leur activité comme Laurie Thébault, animatrice du Mouves Grand Est ; Pierre-Antoine Phulpin de la menuiserie participative Iwood ; le collectif Maximum et le designer éco-logique Philippe Riehling. Après une sensibilisation théorique à l’économie solidaire et une appropriation des énoncées de chaque récompense, les étudiants ont déterminé les différentes séquences de la vie d’un trophée : l’homogénéité du groupe d’objets présenté lors de la cérémonie, le geste de la remise du prix, sa prise en main par le lauréat, la photogénie du trophée, son existence sur les réseaux sociaux, la vie de l’objet après la cérémonie et, le cas échéant, l’éventuelle valeur d’usage qui pouvait lui être insufflée.
Les étudiants se sont attachés à renouveler la typologie de cet objet symbolique qu’est le trophée en se plongeant dans la vie entrepreneuriale du domaine de l’Economie Solidaire, en découvrant la richesse des acteurs et des moyens de production du territoire, en appréhendant un processus de conception questionnant la notion de déchets et la valorisation des démarches solidaires.
