jeudi 22 octobre

On observe actuellement une forte demande sur le terrain de la précarité ; architectes, artistes, designers sont sollicités pour proposer des solutions à des situations précaires consensuellement considérées comme des situations hors-norme dont il faut sortir le plus rapidement possible. L’objectif de cette journée d’études est de décliner un certain nombre de pratiques se développant autour d’un transitoire qui, d’expédient en réponse à des situations d’urgence, devient une valeur à défendre, tantôt processus de travail ou mode d’existence délibéré. Cette valeur affecte toutes les dimensions des projets : objets, processus, savoir-faire, normes et règles… En quoi des projets qui visent et assument leur mode d’existence transitoire sont-ils à même de produire des effets pérennes dans les milieux qu’ils investissent ? Leurs dimensions participatives, la manière dont circulent les savoirs et se construisent les coopérations, l’ajustement permanent des critères, des outils et des réalisations sont l’occasion d’une nouvelle plasticité des modes de travail. Ces expériences aux processus ouverts dont les effets ne sont pas forcément visés d’avance génèrent de multiples récits et nourrissent de nouvelles logiques d’action qui ne doivent pas être minimisés. On peut faire l’hypothèse que leurs reprises et leur étude pourront contribuer, sinon à transformer le monde, du moins à opérer des ruptures et des débordements, à convoquer de nouveaux moyens pour infléchir le cours des choses.

Avec la participation de :

Sébastien Martinez Barat et Benjamin Lafore architectes Julien Beller, architecte
Michael Beutler, sculpteur
Jordi Gali, danseur et chorégraphe
François Jégou, fondateur du laboratoire d’innovation durable durables Strategic Design Scenarios basé à Bruxelles
Sébastien Thiery, docteur en sciences politiques, enseignant et fondateur du PEROU – Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines.

Coordination : Patrick Beaucé, Jehanne Dautrey, Harald Fernagu, Sandrine Rebeyrat